Conseil pour peindre un mur comme un pro (ou presque) !

Comment peindre un mur comme un pro, ou presque, en intérieur comme en extérieur, il faut respecter quelques règles d’or. Et ce sont des peintres professionnels qui nous l’ont dit ! Votre chantier devrait toujours se dérouler de la même manière. Que vous peignez une porte une pièce entière ou même toute la maison, il y a trois étapes à suivre dans votre cheminement :

  • Tout d’abord, vous devez sélectionner les bonnes matières, et les outils adéquats qui vont avec. N’oubliez pas les équipements de protection et de sécurité. 
  • Ensuite, il faudra passer par la préparation du chantier : protection des sols, des contours de fenêtres et préparation des surfaces à peindre. 
  • Et enfin, vous pourrez vous mettre à l’ouvrage et peindre comme il se doit, dans le bon ordre et dans le bon sens.

1/ Le choix de la peinture et des accessoires.

Comme le dit l’adage : “les bons outils font les bons ouvriers”. Vous vous en doutez, si ce n’est pas aussi simple que ça, il est important de choisir les bonnes peintures, les bons accessoires mais aussi les bons équipements de sécurité. 

Quelle peinture choisir

En ce qui concerne le choix de la peinture, vous pouvez aller lire notre article dédié, afin d’être parfaitement au point. Nous allons tout de même résumer ça ici. Pour commencer, il faut bien comprendre que le choix de la peinture se fait en fonction des pièces que vous allez peindre, et des supports dont elles sont faites. 

Comment peindre un mur intérieure

En intérieur, on préfère souvent les acryliques, pour leurs faibles émissions de COV (Composés Organiques Volatiles), leurs tenues dans le temps et leurs prix. En fonction des travaux que vous avez à faire, il peut être nécessaire de mettre une peinture plus résistante. On privilégie alors au maximum les nouvelles peintures à l’eau comme les aquaréthanes (Symolak).

Comment peindre un mur extérieure

En extérieur, il peut être nécessaire de traiter et fixer les surfaces avant mise en peinture. Puis on applique souvent une peinture acrylique là aussi, mais spéciale extérieure. En effet, elles sont plus résistantes aux intempéries, aux agressions des UV et des micro-organismes. De plus, vous pouvez choisir des peintures garnissantes pour combler les imperfections, ou même des peintures élastiques si vos supports sont fissurés ou amenés à bouger dans le temps.

Les bois, métaux ou plastiques

Pour les supports bois, on applique des peintures spécialisées, soit à l’eau soit à l’huile, plus efficaces aux mouvements dans le temps. Elles proposent également des finitions différentes, à l’aspect bois brut et mat, légèrement teinté ou au contraire satiné voir laqué. Si vos supports sont de type métallique ou plastique, il faudra choisir des peintures adaptées, avec une forte adhérence.

Le choix de la finition

La finition, c’est l’aspect que l’on souhaite obtenir à la fin. Souvent, en intérieur, on choisit du satiné ou du velours (légèrement satiné), tandis qu’on applique du mat au plafond. On peut évidemment aussi utiliser le mat sur les murs. C’est avant tout une question de goût.

Quelle quantité de peinture

En ce qui concerne la quantité, vous devez d’abord calculer la surface totale que vous allez peindre avec chaque peinture. L’idéal, c’est évidemment de mesurer en mètres carrés chaque surface exactement, murs et plafonds. Cependant, s’il s’agit d’une estimation, vous pouvez utiliser un petit calcul simplifié.

La couche d'impression

Comment peindre un mur neuf ? Pour une pièce neuve, où le placo est à nu ou partiellement enduit, vous allez devoir d’abord apposer une couche d’impression. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez aller au paragraphe suivant. Pour calculer rapidement votre besoin en Pesyprim, vous pouvez mesurer votre surface au sol, donc multiplier la largeur par la longueur. Ensuite, on multiplie cette surface par 3, pour obtenir non pas un volume en mètres cubes mais une estimation de quantité en mètres carrés, murs et plafonds. Si votre pièce fait 3 mètres sur 4 mètres, vous obtenez : 3X4 = 12 puis 12 X 3 = 36 mètres carrés estimés.

La peinture de finition

Si vous souhaitez estimer une surface à peindre qui n’est pas neuve, et que vous avez bien préparée au préalable, ou si votre impression est déjà faite, c’est ici que ça se passe. Pour une finition (mat ou velours), mesurez la longueur et la largeur au sol et multipliez-les entre elles. Encore une fois, si votre pièce fait 3 mètres sur 4 mètres, nous allons avoir 3×4 = 12 mètres carrés de surface exacte, auxquels nous allons ajouter environ 10 à 15%. Dans notre cas, nous allons arrondir à 2 mètres soit 14 mètres carrés. 

On multiplie ensuite par la hauteur qui est de 2,5 mètres soit 14 x 2,5 = 35 mètres carrés. Ensuite, nous retirons les ouvertures, environ 5 mètres carrés de fenêtres, soit 30 mètres carrés. Pour finir, on multiplie le tout par le nombre de couches, 2 dans notre cas, pour obtenir 60 mètres carrés au total.

En résumé

  • largeur par hauteur au sol : 3 x 4 = 12
  • plus ~10% à 15% : 12 + 2 = 14
  • multipliez par la hauteur : 14 x 2,5 = 35
  • moins les ouvertures : 35 – 5 
  • multipliez par le nombre de couche : 30 x 2 = 60 m2
  • Il faudra donc de quoi peindre 60 mètres carrés, soit 2 pots de 5kg de Pesymat (si l’on souhaite tout repeindre en mat).
  • Et on fait de même pour toutes les pièces, pas si compliqué n’est ce pas ?

Le choix des accessoires

Avoir la bonne peinture à disposition c’est important, mais il faut aussi bien choisir ses armes en fonction des travaux à réaliser. Peinture en intérieur, peinture de façade ou encore peindre des boiseries par exemple, implique d’avoir les outils adéquats. Le niveau de compétence des personnes qui vont appliquer la peinture compte aussi dans l’équation. En effet, les petits rouleaux seront plus simples à utiliser. Le rendu obtenu sera donc plus facilement de meilleure qualité. De base, pour peindre ses intérieurs, murs et plafonds, le matériel minimum à se procurer sera le suivant :

  • rouleau avec monture
  • patte de lapin avec monture
  • pinceau rond
  • bac avec une grille (la grille est fortement conseillée)
  • bande cache 
  • bâche plastique
  • éponge pour nettoyer les éventuelles tâches
  • rallonge pour rouleau
  • Pour les peintures acryliques on conseille de porter des lunettes de sécurité et des gants chirurgicaux. 
  • Si vous avez choisi d’utiliser de la peinture glycéro ou bi-composant nous vous conseillons d’ajouter des masques FFP2 à cette liste pour éviter de respirer les vapeurs de solvants.

2/ La préparation du chantier

La mise en place de votre chantier

Une fois que vous avez tout ce qu’il vous faut pour commencer, vous pouvez vous attaquer à la mise en place du chantier. Plus précisément à la protection des parties que vous ne souhaitez pas peindre.

Si vous peignez vos murs et plafonds en intérieur, la première chose à faire est de sortir les meubles de la pièce. Ensuite, vous pouvez couvrir le sol à l’aide d’une bâche et d’adhésif. Vous pouvez également masquer tout ce qui ne sera pas à peindre comme les prises électriques, les contours de fenêtres et les plinthes. Si vous souhaitez peindre en plusieurs couleurs il est également conseillé de poser un cadre avec de la bande cache pour bien délimiter la zone à mettre en couleur. Il ne vous reste plus qu’à enfiler vos équipements de sécurité !

Les supports à peindre

Une fois le chantier prêt, vous devez préparer les supports à peindre. En effet, pour prétendre au meilleur rendu possible, il est nécessaire que les surfaces soient dans les meilleures conditions. De manière générale, il faut retenir que les supports neufs en enduits ciments, plâtre ou placo d’extérieur comme d’intérieur doivent être bien secs et dépoussiérés.

Pour les supports anciens il est nécessaire d’effectuer un bon nettoyage, éventuellement un traitement anti mousse et algue en extérieur ou une légère abrasion en intérieur. Souvent, on conseille d’appliquer un fixateur pour figer les murs. Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à nous contacter.

3/ Enfin, la peinture !

Bon, l’objectif, c’est quand même de peindre, non ? Ça tombe bien parce qu’une fois ces longs préparatifs faits, nous allons pouvoir nous attaquer au cœur du projet ! Voici tout d’abord quelques conseils généralistes pour revoir ensemble les bases :

Pourquoi utiliser un rouleau ?

Les rouleaux sont faits pour “envoyer” de la surface. Pas pour faire des contours ou des détails ;). Attention, on a souvent tendance à charger un peu trop les rouleaux au début, utilisez bien la grille à mettre dans le bac pour uniformiser la peinture autour du rouleau. Il faut être doux et ne pas aller trop vite, surtout avec une rallonge. On peut également croiser les applications de rouleau pour être sûr de bien couvrir l’ensemble du support et de ne pas avoir de trace de reprise.

Les pinceaux et pattes de lapin

À l’inverse, les pinceaux et pattes de lapin sont faits pour faire les contours de vos murs, les angles, les plinthes et radiateurs. Il en existe différents types, les principaux à posséder étant les pinceaux ronds et brosses.

Dans quel ordre peindre ses murs ?

Si vos supports sont neufs, on applique généralement une couche dite d’impression. Elle sera plus diluée que les suivantes pour bien imprégner les supports. Cela permet d’uniformiser les différences de textures et de couleurs entre le placo et les enduits par exemple. Ensuite, on applique une ou deux couches de finition en fonction de la peinture choisie.

D'abords, le plafond !

L’idéal, si vous avez des pièces entières à faire, est de travailler d’une part pièce par pièce et d’autre part de commencer par le plafond. Commencer par faire les bordures ou contours sur quelques centimètres au pinceau ou à la patte de lapin. N’oubliez pas les contours de plafonnier si vous en avez. Puis peignez l’intérieur au rouleau, avec une rallonge pour vous simplifier la tâche.

Ensuite, on passe aux murs

Ensuite, attaquez-vous aux murs, murs par murs, en commençant par celui qui est le plus éloigné de la porte. Vous pouvez conserver la même méthode. Les contours à la patte de lapin ou au pinceau, puis les intérieurs en croisant bien les couches au rouleau.

Et on finit par les détails

Pour finir, on s’attaque aux détails comme les plinthes et les encadrures de fenêtres et de portes. Souvent en bois et nécessitant plus de résistance que le reste du mur, elles peuvent être peintes avec une peinture différente comme une aquaréthane ou une glycéro. Veillez à bien aérer dans ce dernier cas.

Bien respecter les temps de séchage

En peinture acrylique, on conseille d’attendre 4 heures pour qu’elle soit sèche au toucher pour une température donnée de 20°C. Il faut attendre 12 heures pour que la peinture soit complètement sèche et donc recouvrable pour une seconde couche.

En peinture glycéro, les temps sont un peu plus longs. Il faut attendre 12 heures ou un séchage au toucher et 24 heures pour qu’elle soit recouvrable.

Le nettoyage du matériel

Pour les peintures à base d’eau, vous pouvez rincer votre matériel à l’eau en fin de chantier. Attention à bien le rincer sans quoi vous aurez des problèmes à la prochaine utilisation. Si vous attendez le lendemain pour passer une seconde couche, vous pouvez mettre vos rouleaux dans un sac plastique en retirant tout l’air et en le fermant hermétiquement.

Pour les peintures glycéro vous allez devoir nettoyer votre matériel au white spirit. Là encore, faites bien attention de le nettoyer soigneusement pour éviter les mauvaises surprises la prochaine fois. Comme les temps de séchage le préconisent, si vous attendez le lendemain pour la seconde couche vous pouvez immerger vos pinceaux et rouleaux dans l’eau (dans un bac par exemple) afin qu’ils ne soient pas en contact avec l’air et qu’il ne sèche pas. Le lendemain, retirez bien l’eau à l’aide d’un papier absorbant ou d’un chiffon.

Recyclage des emballages

Nous sommes membre de l’éco-organisme ECODDS, grâce à qui beaucoup de déchèteries nationales récupèrent les emballages de peintures pour les recycler. Renseignez-vous auprès de votre commune pour en savoir plus.

4/ Bonus : comment peindre un mur, les points d'attention !

Trace de rouleau ou de reprise

Pour éviter les traces de rouleau et de reprise, pensez à ne pas trop charger votre rouleau et à bien croiser les applications. Il faut ne pas trop “tirer” sur la peinture et recharger régulièrement votre rouleau. Certains peintres expérimentés disent qu’ils sont capables de reconnaître une bonne application à l’oreille. Leur conseil, n’allez pas trop vite, ne chargez pas et n’appuyez pas trop sur votre rouleau 😉

Nettoyage à l’eau de javel ?

Ne nettoyez surtout pas à l’eau de javel avant de peindre. Ni en intérieur, ni en extérieur. Alors oui, ça fonctionne très bien contre les mousses et autres micro-organismes. Tellement bien que même si vous rincez à grandes eaux, la javel continuera d’attaquer les surfaces. Peu importe la peinture ou le revêtement que vous mettrez par-dessus, celle-ci ne pourra pas tenir dans le temps. 

Apparition de bulles

Si des bulles apparaissent lors de l’application de votre peinture, c’est probablement que celle-ci est trop diluée, ou que les supports ne sont pas secs. Il est parfois nécessaire de diluer un peu la peinture, notamment sur la première couche, ou sur support poreux. Les couches suivantes permettent alors de rattraper cela.

Les rouleaux neufs ou de mauvaise qualité

Lorsque vous utilisez des rouleaux neufs, à leur sortie d’emballage, vous pouvez les frotter énergiquement dans un chiffon propre pour retirer toutes les fibres mal fixées ou poussières qui laisseraient des traces lors de l’application.

Conserver le couvercle avec la teinte

Si vous prenez des teintes sur mesure chez nous, conservez bien le couvercle avec les références dessus au cas où auriez besoin d’en recommander dans le futur. Il sera toujours possible de faire sans, mais avec le couvercle, vous aurez votre peinture sous quelques minutes.

Voilà, avec tout ça, normalement ça devrait bien se passer ! Toutefois, si vous avez des travaux de peinture plus spécifiques ou si vous avez un doute, n’hésitez pas à nous contacter en magasin.